Cette machine est la compé-client qu'il fallait avoir à l'époque si l'on voulait essayer de contrer (occasionnellement) la MV Agusta.
Comme l'a si bien dit Baboon, son moteur était en fait deux hauts moteur culbutés de mono Aermacchi 250 Ala d'Oro, mais ne vous trompez pas, car ces monocylindres culbutés étaient d'une efficacité redoutable (250/350, puis 402 et 420 cc).
Le pilote privé Jack Findlay termina 2e au championnat du monde 68 au guidon d'une 350.
Comme le 250 délivrait une puissance de 36 cv, la Linto délivrait logiquement 72 cv, ce qui était suffisant pour en faire une arme redoutable.
Malheureusement, le train de pignons de la transmission primaire était un peu "juste", ce qui fait que la belle cassait assez souvent ses dents….
Pilotée par Marszowsky (entre autre) en 69, elle obtint de très bons résultats malgré ses casses à répétition. L'usine finit par redessiner un train de pignons plus costauds, mais un peu trop tard, ce qui fait que cette très bonne moto n'eut pas la carrière souhaitée et puis en 69 l'arrivée de la 500 Kawazaki H1R sonna le glas définitif de la Linto, en montrant que l'avenir appartenait désormais au 2T...
Pour moi, qui suit un amoureux du quatre temps, j'aurais aimé vivre cette époque ou des motos artisanales pouvaient faire de l'ombre aux plus grands...
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